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Féminisation des titres : qu’en pensez-vous Docteure ?

J’ai été récemment interpellée sur l’importance de la féminisation des titres et métiers, et sur sa signification à l’échelon sociétal. Si l’Académie française s’est positionnée récemment en estimant qu’il n’y avait « aucun obstacle de principe », le sujet continue à faire débat. Moi qui ait longtemps considéré que « chirurgienne », ça « sonne mal », j’ai décidé de m’interroger sérieusement quant à la valeur sous-jacente de cette féminisation. S’agit-il là d’une simple politique linguistique ? Est-ce un faux-combat, une goutte d’eau dans l’océan des combats féministes ? Faut-il au contraire se positionner et assumer cette initiative de bousculer les habitudes pour initier un changement de mentalité ?

La première constatation, c’est la confusion qui semble exister entre féminisation des titres et écriture inclusive. La finalité est sans doute commune, avec cette volonté d’arrêter d’« invisibiliser » les femmes, mais l’argumentation un peu différente car elle implique la notion de compétence sur un poste, un métier, une fonction.

Si certains métiers sont genrés (ne dit-on pas « une infirmière » ou « un chirurgien » ?), ils le sont le plus souvent par argument de fréquence, la proportion de femmes parmi les chirurgiens ayant longtemps été moindre alors que les hommes sont encore faiblement représentés dans le corps para-médical. Selon cette même règle, il apparaît que les postes à responsabilité sont le plus souvent masculinisés : « un président », « un chef d’équipe », un « directeur ». A l’inverse, les métiers les moins valorisés socialement n’ont généralement jamais été privés de leurs féminins. Mais finalement, quelle importance cela peut-il avoir au fond ? Tout ça ne serait probablement que réflexions philosophiques, si notre cerveau était capable de dépasser certains biais inhérents.

Premier biais cognitif : la signification du neutre, qui n’est que difficilement compréhensible pour notre esprit. La règle du masculin sur le féminin, qui s’est imposé à l’Académie Française et dans la société comme étant la norme linguistique, a fait disparaître les femmes de nos représentations mentales. Ce qui ne se voit pas, n’existe pas. Un exemple concret avec ce petit texte qui demande une certaine gymnastique à notre cerveau : « Un père et son fils ont un accident de voiture. Le père décède sur le coup et le fils est emmené à l’hôpital où il doit subir une intervention en urgence. Mais le chirurgien rétorque : « je ne peux pas l’opérer, c’est mon fils. » La compréhension spontanée du texte (sorti du contexte de ce blog) demande un certain effort pour notre conscience engourdie par des biais et stéréotypes de genre, encore très ancrés pour certaines professions.

Le deuxième biais qui en découle est le biais identificatoire ; comment les jeunes femmes peuvent-elles se projeter et envisager de s’engager dans une carrière, sans rôle modèle ? Si pour faire de la chirurgie, il faut être « chirurgien » et donc devoir renoncer ainsi à une partie de son identité ? Simone Veil disait : « Ma revendication en tant que femme, c’est que ma différence soit prise en compte, que je ne sois pas contrainte de m’adapter au modèle masculin ».

Le troisième biais cognitif (et probablement le plus important à mes yeux) est le biais de perception de compétence. Car rien ne serait vraiment grave si cela ne remettait pas en question la compétence des femmes à ces postes ou dans ces métiers. Deux exemples à nouveau. Celui de l’orchestre philarmonique de Vienne qui a levé son interdiction de titulariser les femmes dans son orchestre en 1997. L’orchestre avait alors autorisé les femmes à se présenter aux auditions, sans pour autant en retenir (sur des arguments de compétence moindre que tout le monde trouvait légitime : moindre puissance du son, moindre créativité artistique). Jusqu’à ce qu’on se risque à faire passer des auditions à l’aveugle, derrière un paravent, qui masquait le visage de l’interprète et gommait les biais inconscients des membres du jury. Grâce à cet artifice, il ne fallut que quelques mois pour que l’orchestre intègre une très large proportion de femmes parmi ses titulaires. Deuxième exemple, l’expérience réalisée par les sociologues suisses à partir de vidéos montrant des tours de magie réalisés par des mains gantées (l’identité, et notamment le genre, des individus réalisant ces tours était donc inconnus). Sur les 10 tours visualisés, 1 sur 2 était réalisé par un homme et 1 sur 2 par une femme, mais sans que cela ne soit révélé aux participants. A la fin de la vidéo, on leur annonçait au contraire que tous ces tours avaient été réalisés par un homme. On leur montrait ensuite de nouveau la même vidéo, mais en leur expliquant que cette fois-ci les tours étaient réalisés par une femme. On leur demandait ensuite de noter la prestation sur la qualité de réalisation des tours de magie. Les notes étaient systématiquement meilleures pour la première vidéo par rapport à la deuxième, ce qui démontre de nouveau l’impact de l’intégration du genre sur la perception de la compétence.

J’entends d’ici le soupir de déception de celles qui pensaient encore que la méritocratie est la règle dans notre société, et que le travail et la persévérance suffisent à tout. Il s’agit certes d’un pré-requis indispensable, mais il faudra aussi compter sur les biais inconscients qui jalonnent notre parcours de femmes médecins, chirurgiennes, cheffes de service ou présidentes de CME. Marie-France Oliéric, gynécologue-obstétricienne et présidente de l’association Donner des Elles à la Santé, le rapporte avec un mélange de dérision et d’agacement : « Quand j’ai été élue à la présidence de la CME, on me demandait : « il n’y avait pas de candidat homme ? » »

Parmi les opposants à la féminisation des titres et des métiers, un des arguments souvent avancés est la question de la sonorité ou des difficultés de prononciation. Pourtant d’un point de vue purement lexicographique, ces noms de métiers féminisés sont grammaticalement bien formés ; s’ils nous semblent aujourd’hui étranges à l’oreille, c’est parce que nous n’en avons pas l’usage habituel.

Enfin, l’un des freins dans ce débat sur la féminisation des titres tient souvent à la minimisation de l’importance d’une telle démarche, considérée par certains (et certaines !) comme anecdotique à l’heure où d’autres revendications féministes (comme la parité aux postes à responsabilité ou la lutte contre les violences sexistes à l’hôpital) peuvent sembler plus importantes. Il n’y a pourtant pas de hiérarchisation dans les combats ; il faut continuer à avancer sur tous les fronts en même temps et c’est bien là la difficulté. Car qui n’avance pas, recule.

Nous pouvons donc répondre en toute connaissance de cause désormais : oui, la féminisation des titres et des métiers à son importance, car elle permet de mettre en lumière les femmes exerçant ce métier, et par là même de participer à faire reconnaître leur compétence à ce poste.

Femme, j’écris ton nom…

Dr Geraldine Pignot

20 Commentaires

  1. Bonjour, je n’ai jamais souhaité être une « chirurgienne » : le sexe n’étant pas en relation avec la fonction ni le métier. Je ne peux pas dire que je ne pouvais servir de modèle dans ces conditions, ma propre fille étant chirurgien également. Le fait que je sois femme n’était un secret pour personne, et tout en travaillant j’ai eu de très nombreux enfants que j’ai tous allaités très longtemps. La majorité des noms de spécialistes médicaux ne sont pas « genrables », surtout ceux qui commencent par une voyelle : l’ORL, l’ophtalmo, l’oncologue … et cela ne fait pas débat. Je ne vois pas pourquoi le côté -ien et -ienne devrait, juste pour ce métier, porter systématiquement à utiliser une tournure au féminin qui n’est pas utilisée ni par ni pour les autres praticiens.

    • C’est votre choix. L’important est finalement de savoir se questionner et faire un choix dûment assumé, en connaissance de cause.
      Pour ce qui est du métier de « chirurgien / chirurgienne », ce n’est pas « juste pour ce métier », puisque nous pouvons aussi, parmi nos collègues, citer les « obstétriciens / obstétriciennes », les « réanimateurs / réanimatrices » ou bien encore les « généticiens / généticiennes »… Au delà du milieu médical, les exemples sont encore plus nombreux dans les métiers comme « aviateurs / aviatrices », « directeurs / directrices », « banquiers / banquières ». A l’inverse, tout le monde s’accorde à dire que « caissière », « maquilleuse » ou « hôtesse d’accueil », ça sonne mieux au féminin ; dommage que ces métiers n’aient pas la même connotation sociale que ceux précédemment cités.

      • J ai appelé maîtresse mon avocate devant mon épouse.
        J ai pris une gifle.
        Le soleil est masculin, la lune est féminin. En Allemand, dis Sonne, Féminin, das Mund, neutre.
        Au lieu de massacrer la langue française, lisez les grands textes classiques.
        Pour conclure, respectons tout être humain quelque soit son sexe, sa préférence sexuelle, son origine, sa couleur de peau, sa croyance métaphysique et toutes ces différences qui nous enrichissent (vous relirez St Ex.).

        • En Allemand die Sonne féminin en effet, mais der Mond masculin et pas neutre 😀

  2. Beau commentaire ,mais que pensez vous de « sapeuse pompière » ou de nageuse sauveteuse ,? Docteure ou Doctoresse?

  3. Beau commentaire, mais que pensez vous de « sapeuse pompière » ou nageuse sauveteuse, ?Docteure ou Doctoresse?

    • Ce qui nous choque à l’oreille et nous semble une « bizarrerie » grammaticale et syntaxique, ne l’est pourtant pas pour les linguistes. Il faut peut-être simplement l’accepter. Il en va de même pour certains noms de famille difficiles à porter, et nous sommes alors libre d’en assumer la légitimité ou d’en changer si cela nous est insupportable.

  4. Bravo Geraldine! C’est brillant, bien écrit et quasiment convaincant. Je reste cependant dubitatif sur l’importance de la chose mais je suis comme vous le savez né autrefois… J’aimais bien le titre de « femme chirurgien » mais je comprends ce souci feministe même si chirurgienne sonne bizarrement à mes oreilles. Mefions nous de ne pas confondre droit à la différence et recherche d’egalité car cette dernière est un leure puisque nous ne porterons jamais d’enfants et que la gente feminine a mille qualités que nous n’aurons jamais.
    En fait j’aimais beaucoup le monde acceptant la difference entre les sexes et avoir participé un peu à la construction de personnalités professionelles comme la votre ou celles de certaines de vos consoeurs a ete un vrai bonheur.
    Amities
    Mob

  5. Moi aussi je suis -j’etais- chirurgien et je n’aime pas le mot chirurgienne…j’ai été un chirurgien femme sans complexes , j’ai eu des enfants que j’ai allaités tout en acceptant le rythme soutenu de la fonction et il n’y avait ni ambiguïté pour les patients ,( mon prénom sur l’ordonnance , ou mes infirmières disant , vous allez voir le chirurgien , aujourd’hui c’est madame C…) la fonction n’à rien à voir avec le sexe , et j’ai bien peur que la chirurgienne ne soit considérée comme un sous chirurgien , et que cela nuise à son autorité et fasse douter de sa compétence….Madame La Générale est aujourdh’ui …l’épouse du Général, ou le chef des armées…de même la cheffe…  » courrier aux chefs de service ” ne posait pas de problème au vaguemestre ,” lettre aux chef et cheffes de service  » est plus compliqué,  » aux chef(fe)s .. »est plus a la mode mais remarquez vous que la encore ce qui concerne les femmes est toujours apres ce qui concerne les hommes…. en fait l’orthographe et la grammaire sont très arbitraires en Français, donc j’adoptera l’usage nouveau , comme tout le monde en pensant que cela n’à rien à voir avec la défense des droits des femmes et la démonstration de leurs qualités professionnelles…

  6. Bonjour, il ne semble pas y avoir foule pour féminiser les termes « maçon », chaudronnier », « soudeur », « pompier », « déménageur », « éboueur », « soldat mort au champ d’honneur (demandez aux Ukrainiens) »… Plutôt que de faire avancer le féminin, faisons avancer les femmes, disait JF Revel..
    Mais si votre revendication est l’égalité parfaite, arithmétique, et non seulement celle des droits, alors chiche ! Mais vous risquez d’y perdre beaucoup. Pour le reste, cette question de la féminisation des substantifs est parfaitement ridicule et tout-à-fait lyssenkiste : faisons advenir l’Homme communiste, la génétique se mettra au diapason; faisons advenir l’Homme féministe et l’égalité parfaite sera réalisée !

  7. Merci à vous, mesdames et messieurs, pour ce débat éclairant (les auditions à l’aveugle du philharmonique de Vienne par exemple!) et dépassionné et en particulier pour celle qui l’a initié. Il y a en effet, me semble-t-il, quelque chose dans la langue qui appartient au registre de l’esthétique. Je n’ai personnellement aucun problème à prononcer « une pédiatre ». Par contre, de même que « chirurgienne », « docteure » heurte quelque peu mon oreille, peut-être à cause de la forme écrite du mot, qui sous-entend un « eu » plus fermé que celui de « docteur ». Les Immortels, finalement, ont probablement été sages de dire que « rien ne s’y oppose » tout en rappelant cependant que c’est le temps et l’usage qui font évoluer une langue et non la volonté de quelques-uns.

  8. Chirurgienne pourquoi pas …
    Mais arrêtons de féminiser des titres et des fonctions cela n’a plus de sens…
    Les avocates se font-elles appeler « Maîtresse » ?

    Reprenons l’exemple que vous donnez d’un chef d’équipe :
    – Initialement quand le mot chef a été choisi pour désigner celui qui dirigerait c’est par métonymie : car en premier lieu  » le chef » désigne « la tête », le chef d’équipe est à la tête d’une équipe.
    – Le mot chef ne devrait pas être modifié, car il s’agit juste d’un synonyme de tête. Désignant une partie anatomique il existe en lui même et n’a pas de féminin, si on avait à la place choisi « tête » et que depuis des décennies on parlait de « tête d’équipe » pour désigner l’homme à la tête de l’équipe ce débat ne se poserait pas …
    Un chef de service n’est ni plus ni moins que la tête du service …
    – Il s’agit surtout de méconnaissance de la langue mêlée à des images inconscientes construites par notre culture…

    Je ne suis pas sûre que si dans 50 ans les chirurgiens s’avèrent être en majorité des femmes ces images persistent …

  9. bonjour
    je trouve ridicule d avoir besoin de féminiser les noms !! je pense que chacun est capable d apprécier les compétences de quelqu un non pas par rapport à son sexe mais par rapport au professionnel qu il est !!Que les femmes aient besoin qu on féminise les noms me semble réellement archaique et infantile !!

  10. Je fais partie des noms de medecin non gêné able : oncologue. Je n’ai pas d’opinion sur docteure ou docteur. Sur les 9 praticiens du service, 2 hommes. Nous avons regardé sur la journee.
    Les 2 hommes sont appelés «  Dr » dans 100% des cas. Pour les femmes, nous avons droit à « Dr » dans 25% des cas, « madame » le reste du temps. C’est ce fait là qui me hérisse le poil. Qu’on m’appelle « Dr », avec ou sans « e ».

  11. Beaucoup de noms de spécialités (dont les 2 miennes) comportent un « e » final et, là, « une » ou « un », « le » ou « la », semblent plus simples et naturels. Serait-ce une avancée que d’enlever ce « e » pour les hommes ? Peut-être, ce pourrait être discutable. L’expression « Mesdames et Messieurs » devrait elle être inversée une fois sur deux même s’il y a des moyens de l’éviter? Reconnaître la femme égale de l’homme ou l’homme égal de la femme, c’est essentiel pour que l’humanité existe et continue à espérer et à pouvoir être humaine et humaniste dans tous les sens des termes.
    Homme âgé moi même, je crois, au risque de me tromper bien sûr, avoir toujours été, et pour de multiples raisons, très sensibilisé à l’égalité stricte et totale homme-femme femme-homme malgré ou grâce à nos différences essentielles. Oui, au fil du temps qui passe et depuis toujours, des modifications d’appellations et de règles de grammaire peuvent être essentielles dans la forme et dans le fond. Et c’est pour cela que je suis attentif à ce sujet au danger du confort de l’automatisme et de la mode.
    Sans aucun lien avec cela, quoique, je pense à ce qui, par exemple, conduit à la destruction ou à l’enlèvement des statues dites insupportables plutôt qu’à la possibilité d’y joindre, sculptés également pourquoi pas, des commentaires datés, simples et clairs (c’est difficile, oui, mais c’est possible) discutés dans des lieus et dans des conditions définies.
    Soyons ( toutes et tous, tous et toutes) attentifs à ce que le féminisme ne tombe pas dans le même piège que l’hominisme. Soyons attentifs à ce que ce « m » si présent dans ces mots, homme et femme, femme et homme, ce « aime » ne se confonde pas avec « n » compagnon alphabétique… et ne gardons de « haine » que le « h », d’abord et avant tout 1ere lettre du mot « humanité », c’est à dire les deux sexes voire les autres, apparemment plus présents mais sans doute tout aussi anciens.

  12. Bonjour,
    Deux de mes filles ont le titre de docteur. L’une est chirurgien-dentiste. L’autre chirurgien en gynécologie-obstétrique. Ma belle-fille, docteur et chef de clinique, est pédiatre. Ma belle-mère est toujours docteur en médecine.
    Pour ma part, je reste une sentinelle pour dénoncer le ridicule qui ne tue toujours pas… « Un docteur n’a pas de sexe », disait haut et fort avec raison un de mes maîtres, psychiatre.
    Et, je reste un ardent défenseur de la cause féminine et des femmes qui forcent l’admiration !
    N.B.: Si vous ne comprenez pas les subtilités de la langue française, simplifiez-vous la tâche et mettez-vous à l’anglais !

  13. Tout d’abord, merci pour cette réflexion équilibrée.
    Par ailleurs, je comprends mal pourquoi on ne peut pas dire une oncologue, une ophtalmologiste. On dit bien une orthophoniste, que je sache !
    Pour ma part, je trouve normal l’utilisation du féminin pour les noms de métier. Une écrivaine, ou une autrice, cela me semble plus normal que de dire d’une femme qu’elle est écrivain ou auteur.
    La masculinisation des noms de métier remonte au dix-neuvième siècle, auparavant tous les noms étaient genrés. Après, c’est surtout une question d’habitude, cela nous surprend d’entendre « sapeuse » ou « maçonne », parce que ça n’est pas encore dans nos usages.
    Maintenant, si je trouve cette pratique souhaitable, je déplore néanmoins de la voir parfois dériver de façon ridicule. Ainsi « docteure », sur le modèle (ridicule) de « professeure » (entre autre exemple). En français en effet, les noms féminins en eur ne s’écrivent (presque jamais) eure. Il faut le répéter en largeur, en longueur, en hauteur et avec vigueur… A la bonne heure !
    Donc « la docteur », « la professeur », d’accord pour moi. Mais virez ce « e » qui n’a rien à faire là. La féminisation est dans l’article, pas dans l’adjonction d’un »e » à la fin du mot. Sinon, comme l’évoque Brétegnier, il faudrait supprimer le « e » des noms masculins qui en comportent. Madame la ministre et monsieur le ministr ?

    Le comble du ridicule est atteint quand des femmes revendiquent la féminisation d’un nom qui existe déjà, comme directrice ou entraîneuse, mais en exigeant sa forme masculine affublée d’un « e » parce que ça fait plus classe (d’être appelée comme les mecs ? Je suis mort de rire !)
    Ainsi on voit des « directeures » ou des « entraîneures ». Je suppose que ces dernières entraînent des joueures ?

  14. je n’ai pas lu les réponses précédentes; je serais d’avis à appeler docteure car cela m’aide à savoir le sexe de médecin et c’est important de savoir pour un / une soignée avant de voir la personne et pour éviter la question aux secrétaires.

  15. J’ai été chirurgien (retraitée a présent)
    Je préfère donc le vocable, s’l faut vraiment changer pour celui plus marrant de chirur-chienne, je sais cela va choquer ceux qui effacent les fresques des salles de garde…
    Cependant, pour lutter contre les discrimination sexistes, une implication plus forte pour le droit des Afghanes, ou des Iraniennes, etc ou contre l’excision, me semble plus intéressante que de mettre un « e » à docteur (pourquoi pas docteuse, comme m’appelaient mes jeunes patients , il y a longtemps).

  16. Les auteurs/trices de certains commentaires devraient peut être relire en détail l’ensemble des arguments de notre consœur.
    De mon côté, avant d’écouter « les couilles sur la table -Masculin Neutre », et de m’intéresser au sujet, je me présentais comme chirurgiEN. Après avoir pris dans la tête la magnifique histoire de langue française qui a éradiqué plusieurs titres féminisés pour pouvoir garder certaines professions plus « nobles » aux hommes et bien ancrer dans les esprits que ces métiers étaient réservé au sexe « fort », après avoir lu à quel point les stéréotypes sont ancrés en nous et le pouvoir des mots, je me présente comme chirurgienNE et n’envisage pas de faire autrement.

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